Agréablement parfumé
Dès que l’Arum cornu commence à se développer à la fin mai, une tige marron foncé émerge avec derrière lui une feuille droite. La feuille est fascinante avec son mélange de taches vert-blanc et rouge-brun. Lorsque la tige est assez grande, la feuille commence à s’enrouler. C’est le moment où l’Arum cornu sort ses armes et que vous aussi devez le faire (soit : votre pince à linge). L’Arum cornu réchauffe le dessous du tubercule et cela devient si chaud que c’est parfois même plus chaud que la température ambiante. Suite à la chaleur se dégage une odeur pénétrante en vue d’attirer les mouches pour qu’elles pollinisent les fleurs. Lorsque la floraison est terminée, l’odeur disparaît et une feuille verte pousse depuis la tige. Les tiges de feuilles sont, comme la feuille, mouchetées et le feuillage est vert vif.
Malédiction sur le rebord de la fenêtre
Le nom officiel de l’Arum cornu est Sauromatum venosum. Ce bulbe estival peut fleurir sans être planté dans le sol : c’est comme si un sorcier africain donnait vie au bulbe avec une malédiction. C’est pour cette raison qu’on la surnomme « lis du vaudou ». À l’origine, ce bulbe passionnant vient des régions tropicales de l’Afrique (du Soudan en passant par le Malawi et la Zambie). On peut également en trouver sur la péninsule arabique et en Inde. En 1815, l’Arum cornu a été introduit en Europe comme une pièce rare de la nature, pour que nous puissions nous aussi l’admirer…mais armés de pinces à linge.